Afrofuturisme en France : lexique et réflexion

Hello tout le monde !

Je reposte ici les différentes notions qui gravitent sous le grand chapeau de l’Afrofuturisme, terme très en vogue en ce moment, mais qu’il serait facile de faire dériver ou utiliser n’importe comment – comme beaucoup de notions, en fait. Je commence donc avec la traduction d’extraits de l’article “Black Speculative Fiction”.

Pour aller plus loin :

  • Il y a des réflexions très intéressantes sur la pertinence et la nécessité d’un afrofuturisme carïbéen (francophone et anglophone) porté notamment par l’auteur martiniquais Michael Roch.
  • Il y a des regards critiques sur la réception occidentale de l’afrofuturisme et la nécessité de le distinguer du futurisme africain.
  • Il y a aussi le retour de Reine Dibussi sur les retombées systémiques d’une étiquette “afrofuturiste” qui servirait encore une fois à déposséder des artistes afrodescendants et africains de leurs savoirs (et j’attends de pied ferme un article de Reine sur le sujet, car elle m’a fait un exposé dans une note vocale AND WE NEED IT).
  • Est-ce qu’un récit afrofantastique se déroulant dans le passé peut-être considéré comme afrofuturiste ? Isis Labeau-Cabeira répond brillamment à cette question dans l’article “L’apocalypse a déjà eu lieu”.

A ce stade, on l’aura bien compris : l’afrofuturisme n’est pas qu’exploration artistique et littéraire, mais bien une vision philosophico-politique à part entière. D’ailleurs, le choix de la fiction comme médium pour porter cette vision s’avère en lui-même éloquent : là où le format de l’essai académique aurait été plus conventionnellement attendu pour pareille mission, les penseur.ses afrofuturistes lui préfèrent celui des histoires, remettant encore davantage en question les contours de la scientificité cartésienne occidentale.

Isis Labeau-Cabeira, dans l’article “L’Apocalypse a déjà eu lieu”.

Et Nos Jours Brûlés dans tout ça ?

Alors, Laura, Nos Jours Brûlés est dans quelle catégorie ?” De la même manière qu’une oeuvre peut avoir plusieurs ingrédients, j’aime l’idée que plusieurs adjectifs s’appliquent à Nos Jours Brûlés, que ce soit afroféministe, afrofuturiste, afrofantastique, et probablement d’autres que les lecteur.ice.s trouveront pertinents. J’aime l’idée que dans ce monde futuriste afrocentré où la technologie et la nature ont subi un bouleversement, il soit question de trouver des solutions dans les savoirs ancestraux perdus, interrogeant ainsi ce qui fait science et ce qui fait héritage, à l’horizon d’un idéal politique.

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