Les amitiés de Toni Morrison

Hello tout le monde !

Dans le cadre d’un projet que je laisse maturer depuis des années, j’ai des morceaux de notes et d’histoires qui me font sourire et que j’avais envie de partager.👏🏾 Je les ai d’abord partagés sur Instagram et j’avais envie de les compiler sur le blog.

Toni Morrison et James Baldwin

Ici, l’amitié entre James Baldwin et Toni Morrison. Toni l’avait approché pour le publier chez Randon House… Et au lieu d’une collaboration entre éditrice et auteur, une formidable amitié a débuté.☺️

Baldwin a plusieurs fois commenté la réception des travaux de Morrison par la population américaine à l’époque, il la soutenait énormément.

Toni Morrison et Angela Davis

Ce que j’aime avec l’amitié d’Angela Davis et de Toni Morrison, c’est qu’elle rappelle l’editrice qu’était cette dernière avant d’être l’autrice qu’on connaît. Être une editrice noire dans l’une des plus grandes maisons d’édition americaines, Randon House, et aller chercher une activiste pour les droits civiques aussi contestée à l’époque, c’est politique… Morrison a convaincu Davis d’écrire et de partager ses combats, ce qui nous a permis d’avoir l’essai iconique Woman, Class, and Race.

Dans les archives que j’ai trouvé, Morrison rappelle comment elle a incité Davis à poser des limites pour ne pas se perdre à vouloir engager tous les combats en même temps, jusqu’à porter tous les problèmes des autres.

Transmission et sororité politique peuvent changer l’histoire… 

Toni Morrison et Maya Angelou

La semaine dernière, j’étais en conversation avec @maboulasoumahoro grâce au live de @dealer_de_livres sur la représentation, et parmi toutes les choses passionnantes que Maboula a partagé avec nous, elle disait que lorsqu’on ne pratique pas la langue de l’autre, que celle-ci a été écrasée par l’histoire coloniale, “il y a heureusement d’autres moyens de communiquer, comme les vêtements ou la cuisine…” Ca m’a fait totalement écho : je ne parle pas le vili ou le lingala, alors je compense en tâchant d’avoir la maîtrise de certains plats. Et puis, cuisiner pour l’autre, c’est un peu donner de soi, un peu d’amour aussi. C’est pour ça que j’aime tant cette photo de Maya Angelou qui cuisine pour fêter le prix Nobel de Toni Morrison. C’était probablement une fête qui devait recevoir une cinquantaine de personnes, peut-être même plus ? Et Maya a dit “viens chez moi”, est allée dans sa cuisine, et a commencé à improviser un dîner, dès qu’elle a su la nouvelle. Je trouve qu’il y a beaucoup d’amour dans ce geste, comme si Maya Angelou avait choisi de célébrer son amie, à la force de ces bras.

(Pour la petite histoire, Morrison a su qu’elle a gagné le prix Nobel quand une amie l’a appelé. Elle ne l’a pas cru sur le coup, un peu en mode “arrête tes conneries” et a raccroché 😂 Heureusement, que cette amie l’a rappelé).


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